Libération
« Vous, lecteur, qui êtes déjà perdu dans la vie, tiraillé entre réalité et imaginaire, humanisme et robotique, vous en ressortirez démuni, dans un éclat intemporel, ne sachant plus qui vous êtes réellement. Vous vous appelez comment déjà ? Nicolas, Anaïs, Robert ? »

Télérama
« Un livre qui nous ouvre les portes de l’incertitude, du labyrinthe de la vie et des choix qui nous guident. Un livre fourre-tout à emporter dans son sac fourre-tout. »

Philosophie Magazine
« Une représentation littéraire de l’aliénation, un monde de fer et d’acier rempli de cyber. Finalement un bel hommage à Nietzsche. »

Le Matricule des anges
« Dans ce dédale labyrinthique, difficile de cerner le fil que détient cette petite fille. Un univers scientifique et irréel aventureux. Premier essai, et dernier. »

LIRE
« Alban De Nazaire nous surprend par ce contre-emploi de l’intelligence artificielle, bouscule les codes et les horizons de la littérature en nous susurrant à l’oreille : ne faut-il pas avoir davantage peur de l’homme que des machines ?. »

Ouest-France
« Onirisme ou traversée cauchemardesque, le lecteur est constamment invité à compléter les choix ou non choix des personnages, en particulier l’héroïne. Laissez-vous entraînez dans ce monde dont aucune perle ne ressemble à une autre. »

Le Monde
« C’est la première fois qu’Alban De Nazaire écrit un livre considéré comme un « essai ». La prochaine fois, il lui faudra transformer l’essai. »

Magazine Lire
« Vu, hier à la Ruche
L’histoire ? Elle tient en une phrase : une petite fille développe une amitié avec un humanoïde. Les affaires de contrôle de l’autre sont des domaines qui ont toujours intéressés Alban De Nazaire. Mais plus que le contrôle de l’humain sur la machine, ou de la machine sur l’humain, il propose ici un ouvrage à choix multiples par son aspect labyrinthique, tant sur la forme que sur le fond. Comme si la relation avec une machine ouvrait à une multiplicité infinie de relation… et d’écriture. Résultat : la petite fille et les personnages secondaires s’y perdent, et le lecteur aussi.

Le livre est structuré en sept parties : « Hypothèse de vie 1 », « Hypothèse de vie 2 », « Hypothèse de vie 3 » … « Hypothèse de vie 7 ». Sept chemins, sept tentatives, sept propositions qui s’ouvrent sur tous les possibles. Une lectrice peut se dire : « Tiens ! Si je vais dans cette voie là comme la petite fille, quelle femme vais-je devenir ? » Il y a une transversalité de vie, de plusieurs vies à la fois, parce que dans ce monde là – c’est cela qui est intéressant – toutes les techniques nous offrent de vivre multiples vies à différents moments. En somme, on ne sait pas si on va aller à gauche, à droite. C’est Alain Resnais et son Smoking or not smoking. On fait tel choix, on a telle vie.

Le labyrinthe de la narration apporte une complexité de la construction. Nous sommes dans des processus d’intelligence artificielle. On ne voit plus très bien qui est humain et qui ne l’est pas. Nul besoin de dire « je suis un humain », « je suis un animal », « je suis une machine », « je suis un arbre ». Plus de « qui suis-je ? ».

Le propos est sans appel : aucun des personnages ne va vers un accomplissement. Chacun essaie d’épancher ses blessures. Il y a quelque chose d’assez morbide. La force de ce livre est de voir qu’il y a des chemins qui ne sont pas ouverts. Un propos assez morbide, et, paradoxalement, un grand absent de l’ouvrage : la mort. Il y a une sorte d’évitement du sujet. La mort est presque extérieure aux personnages. Les humanoïdes esquivent la question. La vie se répète ; l’immortalité est sous-jacente.

Et puis il y a l’écriture même, comme un jeu pour savoir ce qu’elle dit. Un des personnages confie : « Je suis tellement barré » et Alban De Nazaire barre simultanément la phrase en mettant sur le même plan le contenu et le contenant : « Je suis tellement barré ». Une référence évidente à Guillaume Dustan, quand ce n’est pas à Apollinaire : au moment le plus labyrinthique, l’auteur commence à écrire en calligramme. Un déchiffrage s’impose alors.

En fin d’ouvrage, Alban De Nazaire propose une 8ème partie, qui n’en est pas une, intitulée « Hypothèse infinie ». Composée de pages blanches, elle invite le lecteur à continuer l’histoire. Si nous avons été peu conquis par le procédé, force est de constater que ce livre est conçu pour donner une part importante au lecteur.

Au final, on s’aperçoit que les machines ne peuvent pas penser. Le propos va à l’encontre du progrès technologique. Alban De Nazaire nous surprend par ce contre-emploi de l’intelligence artificielle, bouscule les codes et les horizons de la littérature en nous susurrant à l’oreille : ne faut-il pas avoir davantage peur de l’homme que des machines ? »

Les Perles du chat Schrödinger, Alban de Nazaire, 2018

Et si votre vie était structurée en 7 hypothèses d‘existence. Sept chemins, sept tentatives, sept propositions qui s’ouvrent sur tous les possibles. Et qu’il vous appartient de choisir l’une d’elles comme vous choisiriez votre vêtement du jour au grès de votre humeur ou de la couleur du ciel.

C’est en quelque sorte l’histoire de ces possibles que la petite fille de ce roman réalise en développant une amitié avec un humanoïde.

La question que nous pose l’auteur au final de ce récit haletant, c’est moins la peur inculquée que nous devons ressentir pour les machines que celle effroyable pour les humains.

Biographie de l'auteur

Auteur au style pour le moins singulier, Alban De Nazaire faisait l’unanimité chez les lecteurs avec ses polars haletant. L’année 2018 a vu cet écrivain prolixe inventer un genre comme on s’invente une nouvelle vie : il s’est engouffré tête baissée dans un essai romanesque, Les Perles du chat de Schrödinger. Depuis, les lecteurs l’adulent ou le décrient. Toujours est-il que c’est grâce à cet auteur iconoclaste que la littérature évolue et propose des ouvrages sortant des sentiers battus. Fidèle aux Éditions du perplexe, son éditeur de toujours, le littérateur nantais d’origine revient sur les étals des librairies en cette rentrée littéraire 2018 avec son nouvel ouvrage.

Théâtre la Ruche (Nantes)

Avec le théâtre de l’Entr’Acte, le comédien Henri Mariel et Alban Arnaud Guinaudeau, (faux) auteur invité.