L'ESTUAIRE

« Ici, les mouettes tiennent conseil… et vous êtes invités à participer à cet envol polyphonique. À l’issue de l’ouvrage, vous parlerez mouette comme un·e natif·ve des falaises. »



PIAF MAGAZINE N³⁶⁷ (NUMÉRO SPÉCIAL MOUETTE)

« Ce roman dresse un tableau troublant de la vie démocratique : en refusant la proportionnelle par l’exclusion participative des corbeaux, le narrateur écarte les voix discordantes (et climatosceptiques !). La scène de la pancarte “ICI PAS DE CORBEAUX” en est, à ce titre, tout à fait symptomatique. Comme si le cri consensuel des mouettes catapultait hors de la cité le croassement dissensuel des corbeaux. »


MAISON & TRAVAUX

« Un livre comme une grande quête: qu’est-ce qu’un habitat? Comment vivre ensemble, sous un même toit, alors que chacun·e cherche encore la maison où i·elle se sent chez el·lui? »


PHILOSOPHIE MAGAZINE

« Rüdolf K. incarne la solitude choisie, un exercice d’autonomie existentielle. Mais la mouette introduit l’altérité, un Autre symbolique (Emmanuel Lévinas). L’Autre est ce qui brise notre isolement et nous rappelle que notre existence se définit aussi par le rapport aux autres: même le plus isolé des sujets s’inscrit dans un flux relationnel. Le vent et l’oiseau deviennent concepts de fidélité et d’imprévu, conditions d’une vie pleinement humaine. »


LIBÉRATION

« On croit souvent que c’est le quartier qui façonne ses habitant·es. Anna Latika renverse le cliché : chez elle, ce sont ses personnages — Rüdolf K. en tête — qui font le quartier et influencent son destin. Il y a eu Faïza Guène. Il y a eu Charles Robinson. Il y a maintenant Anna Latika : avec cette autrice désormais incontournable des fictions de l’Est, les dialogues entre habitant·es et quartier trouvent une grande place en littérature. »



KERLÉDÉ MAG

« Un grand grand merci à Anna Latika pour avoir dépeint tel un tableau notre super quartier, et on embrasse son pote d’enfance et personne ressource du livre, acteur emblématique de la vie locale, pour avoir capté et transmis avec justesse toutes les nuances de notre coin. ❤️ À lui. »




LE FIGARO LITTÉRAIRE

« Ce roman, en dos carré cousu, déploie sa puissance avec la grâce d’un ballet d’oiseaux, où chaque phrase semble prendre son envol. On se croit transporté au Puy-du-Fou et son Bal des oiseaux fantômes, enveloppé par ces fantômes ailés qui dansent dans l’air, laissant derrière eux un souffle d’émerveillement et de frisson. »



LES CAHIERS PÉDAGOGIQUES

« L’Assemblée démocratique des mouettes vient d'être référencé pour le bac de français. Huit cent quarante-deux pages : un crime prémédité contre la jeunesse. La commission, dans un élan de sadisme poétique, a tout de même précisé que seule la page blanche méritait lecture. Résultat : moyenne générale, 3/20 — un triomphe du néant sur la syntaxe. Le vide, c’est bien connu, n’inspire que ceux qui y tombent.»



BABELIO.COM - NRV88

« On l’a accusée de plagiat — Anna Latika aurait, paraît-il, pompé mot pour mot de longs passages de L’Homme et le Goéland [près de 200 pages] d’un obscur Rodolphe Arthur Rodolphe. Mais les procureurs de la pureté littéraire oublient une chose : la littérature se nourrit d’elle-même. Latika actualise Darrieussecq, qui revisitait Ovide et Kafka, eux-mêmes réécrivant Duras, Wittig, Cixous, Carter, Orwell et Swift. Rien ne se perd, tout se réécrit.
 Alors, avant de la fusiller pour plagiat — ce meurtre symbolique qui fait disparaître un·e écrivain·e sans effusion d’encre —, qu’on ouvre un peu les yeux : la création, c’est du recyclage inspiré.
 »




LE MONDE

« La morale politique de cette fiction, située au cœur du quartier historique de Kerlédé, à Saint-Nazaire (France), invite à la réflexion : ce mépris de la pluralité, symbolisé par la seule présence des mouettes et le rejet participatif des corbeaux, n’ouvre-t-il pas la voie à la pensée unique ? La diversité des opinions et des modes de vie n’est-elle pas essentielle à la démocratie ? L’autrice, Anna Latika, s’en défend : elle affirme dans les médias chercher à se protéger d’une société moderne qui, en elle-même, contient des conditions propices aux dérives totalitaires. Avec Anna Latika, la vie sera rieuse comme les mouettes... ou ne sera pas. »



LE TÉLÉGRAMME

« Mouettes ou goélands, corbeaux ou corneilles ont pu laisser le dessin de leurs pattes sur vingt exemplaires numérotés. »




L’ÉCHO DE LA PRESQU’ÎLE

« Un univers d’anticipation où le lâcher-brise devient littérature autant que la mouette fait pensée. On attend déjà Anna Latika aux Rencontres littéraires internationales Meeting pour l’entendre rechanter Kerlédé — ce quartier planète à la fois utopie verte, maquette urbaine et laboratoire du futur, où les architectes du bout du monde viennent rêver d’habiter autrement. »



L’ENCÉPHALE - LA REVUE DE RÉFÉRENCE EN PSYCHIATRIE FRANCOPHONE
« L’Assemblée démocratique des mouettes est dédié à un ami d’enfance aux prises avec des troubles psychiques, qui a accompagné l’autrice tout au long de son questionnement sur la norme et le lâcher-prise. L’histoire s’inspire de cette expérience personnelle et de lieux réels de pair-aidance, comme la Maison perchée, à Paris, que nous soutenons depuis sa création. La ”mouette bipolaire” en est un clin d’œil, évoquant avec humour mais respect une réalité sérieuse. Un livre rare. »



FANNY VOISINES (blog)

« Les mouettes s’éclatent, les corbeaux sont mis à l’écart. Penser autrement, c’est vital. Anna Latika le rappelle : la société peut basculer. Rions avec les mouettes… avant qu’il ne soit trop tard. »


PRESSE-OCÉAN

« Dans un Kerlédé sombre, Rüdolf K. mène une errance physique et psychologique. Accompagner cet anti-héros pendant 842 pages vous mettra face à vos propres choix. À la fin, vous battrez vous-même des ailes.»




LES INROCKUPTIBLES

« Rüdolf K. est là, au bord de la falaise, et il ne sait plus : mouette ? humain ? un peu des deux peut-être.
 Et soudain, l’envol — ou la chute ? On ne sait pas. Le mystère restera entier, et c’est précisément ce doute, cette suspension, qui transforme et fait vibrer la·e lecteur·ice. On pense à La Métamorphose (F.Kafka), ou Le Grand Bleu (L.Besson), et bien sûr à 2001 : l’Odyssée de l’espace (S.Kubrick).
 »


OUEST-FRANCE

« Anna Latika est venue récemment à Saint-Nazaire rencontrer son lectorat : une première pour cette autrice venue de l’Est. Les mouettes de Kerlédé avaient flairé son arrivée. Elles se sont mises en haie d’honneur, depuis le Jardin du bout du monde jusqu’à la Maison de quartier, perchées deux par deux sur les réverbères, comme de petites sentinelles. Pas un krah ! krah ! krah ! pour gêner : elles accompagnaient l’autrice vers son fameux silence légendaire, comme une chorégraphie aérienne un peu folle entre ciel et bitume. »




PSYCHOLOGIE MAGAZINE

« “Ce n’était pas le dernier des cons, ni le premier, d'ailleurs, disons qu’il se tenait dans la bonne moyenne”. On reconnaît dans cette phrase tout l’humour d’Anna Latika, qui sait rendre attachants ses personnages et provoquer la catharsept des lecteur·ices: au-delà de la catharsis. L’autrice, d’origine russe, nage souvent en plein délire, et on l’aime tellement pour ça ! »


L'assemblée démocratique des mouettes, Anna Latika, 2025

Dans ce roman urbain d’anticipation, on découvre le dingo K barré au beurre noir, on y savoure la meilleure soupe à la betterave, Barbara y chante La Mouette noire et, surgissant de la nuit atlantique, un bateau russe débarque ses marins, dont Rüdolf K. D’errance en errance, il croisera Michel, pêcheur de coquillages aux grandes marées, dont les mots passent par le regard, et le peuple mouette, mangeur de crêpes. Ces fameux oiseaux l'aideront à trouver son chemin, l’initieront à la biodiversité et aux grandes questions socio-existentielles. Comment vivre ensemble dans un espace commun ? « Que fais-tu de ton existence, maintenant que tu es libre ? » demandera Marguerite-la-mouette-bipolaire. Rüdolf K. s’installera finalement dans un quartier historique nazairien, non sans vouloir s’échapper, car, à Kerlédé, on kerlédéprime autant que l’on kerlédespère.

Goodie offert avec le livre : plume de mouette (label Collecte équitable du territoire)

Entretien express avec l'autrice

L’Assemblée démocratique des mouettes compte 842 pages d’envols et de turbulences. Dans quel ciel est née cette écriture?

J’ai écrit cette somme dans le silence de ma cabane, pendant quatre années. Le vent ne cessait de siffler entre les planches et, parfois, une mouette lançait son kîââh au-dessus des herbes hautes. C’est de ce monde sonore et sauvage qu’est née cette langue frémissante, qui, étrangement, a trouvé sa véritable couleur dans l’urbanité de Kerlédé.

Pourquoi ce titre ?!?

Je voulais avant tout explorer ce qu’est une assemblée. Une assemblée démocratique, et, pour le petit clin d’œil, une « assemblée des-mots-critiques ». Pendant l’écriture, j’étais influencée par Aristophane et son ouvrage Lysistrata, qui convoque toutes celles et tous ceux capables de prendre la parole pour changer les choses. Ici, c’est la même énergie : une voix se lève, on a besoin de démocratie, de se retrouver, et cette assemblée de mouettes se mobilise pour aider Rüdolf K., le personnage principal, à trouver son chemin. Une belle métaphore de ce que pourrait être l’accueil de l’étranger, non ? L’assemblée est un levier de transformation collective, mais elle peut aussi, de manière romanesque, faire advenir un devenir — fût-ce celui d’un seul citoyen égaré. Entouré de l’assemblée mouettelles, Rüdolf K. cesse enfin d’être seul. Jusqu’à devenir le coryphée, et prendre la parole au nom de cette assemblée. Il m’a fallu une année pour déplier cette écriture, pour qu’une voix devienne mille, et qu’un souffle devient chœur.

Dans votre récit, l’assemblée ne s'est pas constituée en un jour, mais plutôt en une nuit. Rüdolf K. mène une existence solitaire… jusqu’au jour où tout bascule avec la rencontre d’une mouette et de ses pairs ailés. Une nuit d’ivresse devient l’épicentre de cette relation mi-humaine, mi-animale : là, entre ciel et mer, se noue une union spirituelle, suspendue hors du temps. Décrit dans le fameux chapitre III, « Dialogue alcoolisé avec une mouette », cet épisode-pivot est devenu un jalon de la littérature contemporaine, souvent comparé à des œuvres majeures comme La Ferme des animaux, d’Orwell, ou Truisme, de Darrieussecq. Mais comment diable ce chapitre s’est-il construit ? On vous imagine écrire avec un sacré coup dans l’aile…

No comment.

Qu’attendez-vous de ce livre ?

Rien, sinon un geste pour mes proches.
La perte de ma grand-mère et l’écho laissé par ce vide résonnent dans l’errance de Rüdolf K.
L’ouvrage est aussi dédié à mon copain d’enfance — je voulais lui laisser, à la fin, une page blanche.
« À lui. »

Vous écrivez « Vers la mer / Si bien plantée / Nos amies les mouettes / Deviennent complicités ». Au fil des pages, on croise une mouette rieuse, une mouette triste, une mouette bipolaire, une mouette échandon, une mouette sableuse, une mouette trotteuse et enfin une mouette voleuse. Qu’attend réellement la mouette à Kerlédé ?

Elle est là. Et bien là. Avec d’autres. Pour faire masse. Et faire du bien. À elles-mêmes. À toutes les habitantes et tous les habitants de Kerlédé.

Vous avez énoncé récemment, dans une librairie indépendante, ce qui semblerait être le slogan subversif de votre livre, LE CRI DE LA MOUETTE BRISE LE SILENCE DES CORBEAUX. Un dernier mot pour nos lecteur·ices ?

Kièèh ! Kièèh ! Krah ! Krah ! Kraa !

BIOGRAPHIE

Née dans les steppes russes, loin du cri des mouettes, Anna Latika grandit sous la garde de sa tante, Tatiana Kerléda, cinéaste légendaire de l’ancienne Tchécoslovaquie. Entre chevaux et rennes, elle découvre très tôt la puissance de l’imaginaire — son entourage l’accusera, à tort, d’être « déconnectée ». Fascinée par la page blanche, elle s’engage dans une écriture lente et habitée, traversée de fulgurances brèves et drôles, celles-là mêmes qui feront sa réputation. On dit que chaque phrase d’elle contient une tempête miniature — et qu’elle n’a jamais cessé de chercher la mer.

Son premier roman, en 2005, Le Monde des haricots noirs, obtient le prix littéraire européen Femmes au pouvoir. L’Assemblée démocratique des mouettes est son sixième roman.

Bibliographie

Le Monde des haricots noirs, Pouvoir éditions, Bruxelles, 2005.
Spinoza dans le cosmos, PhiloPhilo éditions, Kourou, 2008.
Au-delà de la page blanche, Noir éditions, Paris, 2012.
Dallas hélas / Miami blues / Chicago tango, Trilogie éditions, Toronto, 2019.
Un jour, jamais, Poésieentoustes éditions, Crest, 2023.

Remerciements de l’autrice

À Martin le pêcheur, aux braves fêlés, aux Russes, à ma mère, à ma Tati, à ma sœur de cœur, à la maman de Phélia, à ma grand-mère disparue à qui je parle dans chaque ligne, à Michel et son fameux K barré au beurre noir. Toute ma gratitude à la brasserie La Nazairienne, à la cidrerie Kerjétrobu, à Armelle K., à Hélène Veykit pour ses galettes, à mon chat, aux goélands farouches, aux mouettes fidèles, aux lecteur·ices courageux·ses, à mon relecteur, et bien sûr : « À lui ».

Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, France).

Maison de quartier de Kerlédé

Ouvrage conçu le 3 octobre 2025 dans le cadre d’un cycle autour de : « Le Livre imaginaire : L’imaginaire au service du social et d’un travail du commun. Une échappée de l’atelier Écrire Dans La Ville, pour la menée d’un spectacle participatif favorisant l’émergence de paroles d’habitant·es ».

Proposition pour le Contrat de ville de l’agglomération de Saint-Nazaire - Appel à projet 2025. Avec le soutien de l’État - Direction régionale des affaires culturelles (Drac) des Pays de la Loire.

En présence de : Elsa Bodineau (dans le rôle de l’autrice) et de Sylvie (dans le rôle de la co-modératrice). Et des complices fous-fous de Kerlédé et de Navarre : Annick, Béatrice, Claude, Christophe, Fanfan, Gwennan, Josiane, Maelwenn, Monica, Pascaline, Thomas, Sylvie, Marc, Liliane, Salwa, Simi, Sylvain, Xavier.

Le lancement du livre — qui inaugure la collection Kerlédé — a eu lieu à la médiathèque Anne-Frank, le 21 novembre 2025.

CLIN D'ŒIL
Au poète Thomas Vinau pour l'emprunt d'une phrase-poème.

APPENDICES
Premier appendice, Mon copain d’enfance|Collection Kerlédé, Saint-Nazaire, 2025

Deuxième appendice, Textes des complices : Gwennan, Xavier Van Meer, Sylvie, Liliane, Simi|Collection Kerlédé, Saint-Nazaire, 2025

À LIRE DANS LE « COGITO »
Le plus beau des livres, par Sylvain Cotrelle